Musees Nationaux 1967 .:. Henri Laurens

Musées Nationaux,
Henri Laurens. Paris: La Réunion des Musées Nationaux, 1967. ca. 300 Seiten mit Abbildungen. Kartoniert. Grossoktav. 1139 g

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* Exposition de la donation aux Musées Nationaux, Grand Palais Paris, mai-août 1967. - Bibliotheksexemplar, diverse Registraturnummern und Stempel, leicht bestossen, Umschlag etwas knitterig.
Bestell-Nr.157219

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Musees Nationaux 1967 | Kuenstlermonographien | Henri Laurens | Bildhauerei | Plastik | Sculpture | Kunstausstellung | Ausstellungskatalog

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Dans ce flot de donations qui, année après année, enrichit les musées nationaux d'apports infiniment variés, les uns prestigieux, les autres modestes, mais tous émouvants par l'élan du coeur qui les suscite, la donation Laurens prend une place particulière, et par son importance qui la place au rang des plus belles et par ce qu'elle témoigne de l'application à réaliser, treize ans après sa mort, la volonté généreuse d'un grand artiste disparu.
Lorsque Henri Laurens mourut, sans fortune, en 1954, il laissa à son fils tout ce qui restait d'une longue vie de travail et notamment les plâtres originaux de son oeuvre sculpté dont il n'avait pu faire encore exécuter les tirages en bronze et dont il avait manifesté le désir de faire don aux musées nationaux.
Héritier, et de l'oeuvre et de la pensée de son père, Claude Laurens a patiemment entrepris la réalisation de celleci. Année après année, il a fait réaliser ces fontes qui n'avaient pu être exécutées du vivant de l'artiste. La tâche menée à son terme, il remet aujourd'hui aux musées nationaux cet admirable ensemble. Celuici complété des dessins et des documents qui éclairent l'oeuvre de Laurens apparaîtra sans doute pour des générations comme le point de départ d'un nouvel âge de la sculpture. Ainsi se trouve réalisé, treize ans après sa mort, le voeu d'Henri Laurens. On ne remercie pas un honnête homme d'avoir accompli ce qu'il estimait être un devoir filial. Que Claude Laurens souffre au moins qu'on rende publique cette histoire de la collection « Laurens » et qu'on lui exprime, puisqu'il ne veut être que le continuateur de son père, la gratitude que doivent à celuici les musées nationaux pour le don qu'ils reçoivent aujourd'hui, et tous ceux qui aiment l'art de notre temps pour ce qu'il lui a apporté tout au long de sa vie.
Monsieur Kahnweiler a tenu à compléter la donation Laurens par le don qu'il fait luimême d'une importante série de céramiques dont il est l'éditeur. L'exemplaire « numéro zéro » n'avait pas été tiré du vivant de l'artiste. M. Kahnweiler a entrepris ce tirage à l'intention des musées nationaux aussitôt qu'il a eu connaissance de la donation réalisée par M. Claude Laurens. L'amitié fidèle complète ainsi ce que les musées nationaux doivent à la piété filiale. Qu'il nous soit permis d'unir l'ami au fils dans la même gratitude.
J. CHÂTELAIN
Directeur des Musées de France

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