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Paris / Basel 1981 .:. Mario Merz

158004
Pagé, Suzanne, Jean-Christophe Ammann et al. [ed.], Mario Merz. Paris / Bâle 1981.
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Nov 13-28, 2024

Description
Pagé, Suzanne, Jean-Christophe Ammann et al. [ed.],
Mario Merz. Paris / Bâle: ARC / Kunsthalle, 1981. [84] Seiten mit Abbildungen. Broschur. 4to. 274 x 209 mm.
* ARC, Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, mai - septembre 1981, Kunsthalle, Bâle, juillet - septembre 1981. - Gebräunt, Raucherbibliothek.
Bestell-Nr.158004
Paris Basel 1981 | Kunstausstellung | Ausstellungskatalog | Installationskunst | Installation Art

Cette exposition de Mario Merz est la première présentation dans les musées Français d'un artiste italien bien connu aux ÉtatsUnis et en Europe notamment en Allemagne, Angleterre et Suisse. A Bâlé, Carlo Huber avait déjà présenté une série de ses travaux en 1975. La grande manifestation réalisée aujourd'hui avec des composantes différentes à Paris et à Bâle, est placée sous le signe de la rétrospective, si tant est que ce mot ait un sens pour une oeuvre dont le déroulement épouse ce dynamisme spiraloïde qui constitue le vecteur privilégié de tout son travail.
D'abord engagé, dans les années 50, dans la peinture et une peinture très expressive, il la retrouve depuis 1974, avec une jeunesse éclatante, entretenue par une recherche incessante et des expériences multiples de "bâtisseur" en peinturesculpture"architecture". Après s'être fait connaître, au cours des années 60, comme l'initiateur majeur de ce que l'on appellera plus tard "l'ARTE POVERA", il se trouve aujourd'hui propulsé aux avantpostes d'un renouveau dont se font l'écho, notamment en Italie, les multiples manifestations consacrées à la "nouvelle peinture".
Constants dans cette oeuvre, un certain ton de violence lyrique et la permanence de formes (l'igloo, la table...), de structures (la boucle, la spirale..., la perforation au néon...) de matériaux pauvres et vitaux à la fois, empruntés au monde organique, végétal, industriel (cire, caoutchouc, sacs, pierres, sable, métal, néon, verre, journaux ; fruit, bois, fagots...) ou encore animal (crocodile, hibou, cervidée, rhinocéros, jaguar...). Ce vocabulaire d'élection permet à Merz d'articuler, dans un langage à la fois contemporain et "préhistorique", ses intuitions d'artiste et de poète à la recherche des lois inscrites dans l'ordre (espace et temps) de l'univers,qu'il suppose réductibles à certains nombres ou séries de chiffres (inspirées du mathématicien médiéval Fibonacci) dont l'ordonnance et la prolifération se retrouveraient dans la structure de formes privilégiées ici. Puisant au registre du primitif et du premier, du vital et de l'universel, il revendique pour l'artiste la vocation du "démiurge" et de "l'observateur", et pour l'art, une dimension magique à l'articulation du mental, du sensible, et du mythe. Echappant à toute approche étroitement formelle, cette oeuvre démontre, en effet, le retour en force de "l'émotion" et de l'imagination avec son "magnétisme", sa fulgurance, sa violence et sa "vélocité".
A travers ces "images complexes" dont la dimension symbolique embrasse le registre magicomystique, l'ethnologie et la civilisation d'aujourd'hui, il s'agit d'une volonté "panique" de s'approprier le monde, sa mémoire, et de les fixer dans des objets qui sont des réceptables ouverts, plurivalents et fluctuants de son énergie vitale et qui témoignent de sa pulsion obscure et lumineuse telle que peut la réinventer "l'imagination élémentaire" de l'artiste. Ce langage romantique n'est pas sans rappeler celui d'autres artistes, Beuys ou Oppenheim, par exemple. Mais sa violence primitive, son appel constant à la nature, une appréhension résolument lyrique de l'homme comme animal poétique et mythique, une générosité et une vibration très personnelles, définissent une oeuvre à part dans l'équilibre contradictoire de la forme et de l'informe, de l'ordre et du désordre, du nombre et de l'émotion.
JeanChristophe AMMANN
Suzanne PAGÉ
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158004
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